Publié dans Culture

« Tana Design Week » - Le travail des artisans et designers fascine les visiteurs

Publié le lundi, 14 mars 2022

 « Tana Design Week », l’événement phare consacré au secteur de l’artisanat, se déroule actuellement à la gare de Soarano. Etonnement, regards interrogateurs, chuchotements discrets… Cette exposition qui a donné son coup d’envoi vendredi dernier sublime les visiteurs et captive pas mal de public. Artisans, femmes d’Etat, étudiants ou simples visiteurs sont curieux de découvrir le travail des artisans et designers d’excellence de l’île, à l’instar de Le Crabe d'Or, Andrée Ethève, Domi Sanji, Nassara Design, Richianny, Sham'archi. 

Effectivement, les visiteurs sont éblouis par les œuvres fascinants de ces acteurs. « Dès que j’ai franchi le seuil de la gare de Soarano où se tient cette incroyable manifestation, j’ai été irrésistiblement happé par tant d’objets majestueux. Le travail effectué par ces artisans est tout à fait fascinant. Pour tous ceux qui n’ont pas encore visité Tana Design Week, je vous recommande de voir cette exposition, même si ce n’est que pour le plaisir des yeux et le fait de découvrir

ce qu’est réellement l’art », s’exclame Fanilo Razafimandimby, un jeune visiteur. Dans la grande salle, même les plus jeunes restent scotchés devant les étalages, tout en étant fascinés par ces travaux exceptionnels faits par des artisans et designers locaux.  « J’ai passé tout mon samedi dans cette exposition. Ce qui m’a le plus frappé, c’est l’objet en forme de cercle en métal et les surprises qu’elle enveloppe. On se croit en face d’un objet d’art, beau dans sa forme et ses proportions. Puis, on découvre qu’il recèle comme une sorte de chaise ronde. Cela procure du réel plaisir », ajoute Aina Ramambason, un jeune lycéen.  Durant ces neuf jours d’exposition, les initiateurs de « Tana Design Week » attendent plus de 200 visiteurs par jour. Ils ciblent surtout les jeunes lycéens et universitaires à venir jeter un œil à cet événement.

Valeur

Valoriser et promouvoir le savoir-faire et les talents cachés de la Grande île, tel est l’objectif de « Tana Design Week ». Ainsi, pour cette fois-ci, les organisateurs ont misé sur la valeur plutôt que sur le prix. « A chaque évènement lié à l’artisanat malagasy, le prix des produits demeure toujours un obstacle pour les visiteurs et les exposants. Ce qui différencie Tana Design Week, c’est que durant l’évènement, les visiteurs ne verront aucun prix sur chaque produit. Car le but est de mettre en valeur l’artisanat et le fait-main. Il s’agit de dynamiser le secteur et de valoriser l’image de l’artisanat auprès des Malagasy, surtout les  jeunes », explique Domi Sanji, responsable de l’évènement. Il a également mentionné que « Tana Design Week » n’est pas une foire, ni un salon ou encore moins une exposition-vente. Il s’agit tout simplement d’une grande exposition qui s’étalera dans la grande salle de la gare. Par contre, des petites brochures incluant le nom ou l’atelier du producteur, la durée de la conception et le contact seront visibles à côté de chaque produit exposé afin que le visiteur ou la personne désirant l’acquérir puisse faire une commande. Tout au long de l’exposition, des rencontres avec ces artisans et designers permettront de mettre en lumière la richesse de leur savoir-faire et créativité. Ce qui permet de prendre conscience leur implication au sein du territoire, voire susciter de nouvelles vocations.

 Sitraka Rakotobe

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves
  • Gouvernement - Un ministère d’Etat chargé de la Refondation de la République
  • Ministres de la Refondation - Deux mois pour faire leurs preuves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff